Un don de soi pour les autres


Après mon accident de moto, même si je m’en sors “miraculeusement” bien d’après tous les médecins, on réfléchi, on ressasse, et on pense surtout au pire. Vous avez pu lire le récit de l’accident donc pas la peine de revenir dessus. Mais effectivement depuis un mois maintenant, je me demande, et si j’y étais passé. Quelle image j’aurais laissé, aurais je servi à quelque chose et tout un tas de considération philosophique de cet acabit.

Mais dans le scénario le plus fatal, qui je l’espère n’arrivera pas trop tôt, qu’aurait fait ma famille de ma dépouille. Oui c’est vrai on en parle jamais de la mort, puis on en parle pas tellement à nos âges, j’ai 25 ans, la mort ça me semble loin. Mais tout de même qu’aurait décidé mes proches. Faire don de mes organes ou pas.

Alors je me suis posé la question, certains dans ma famille sont d’accords, d’autres non. Chacun son choix.

Pour ma part je me suis toujours posé la question. Navigant de clichés en clichés. “Mais oui je le fais, je prouverais ainsi au monde que je peux faire un acte totalement désintéressé et j’en sortirais grandi dans la mémoire de mes proches“. D’un autre coté étant passé sur le billard plusieurs fois, je me disais “Encore me faire charcuter… pourquoi faire, sauver hypothétiquement quelqu’un…Encore de la souffrance pour ma famille endeuillée“. C’est vrai au final c’est quand même étrange de se poser la question de ce que l’on fera de notre corps après notre mort. C’est un peu se demander est ce que je préfère être enterré ou incinérer.

Puis j’ai réfléchi, parcouru un peu le net, puis j’ai fait appel à mon vécu, à ma conscience, à ma foi dans le monde. Puis j’ai fini par trancher.

Je suis pour. Qu’on prélève ce qui pourra servir à d’autres.

Pourquoi avoir fait peser la balance de ce coté plutôt que de l’autre. Peut être parce que j’ai passé du temps dans les hôpitaux, surement parce que je connais la souffrance physique et encore plus l’angoisse de l’attente. L’attente d’un résultat d’une prise de sang, d’une IRM, ou d’un autre examen. Alors si je peux épargner à des familles une attente encore plus angoissante que celles que j’ai connu, je le fais de bon cœur, et je leurs souhaitent le plus de bonheur possible.

Je ne me contente pas de paroles, j’ai fait ma demande de carte de donneur auprès de la fondation Greffe de vie ce soir, et je vous en informe par ces quelques lignes. Et je vous invite à vous poser la question, même si elle est peu attrayante, qu’elle fait peur, c’est maintenant qu’il faut y penser.

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Une réponse à “Un don de soi pour les autres”

  1. Je constate que nodashi.com à bien changé depuis mai 2006…

    Par contre, il faut savoir qu’il faut aussi expliquer ta décision à ta famille, parceque malheureusement (enfin, surtout pour toi) c’est eux que revient la décision finale.

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